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Carnet de route De Tmissah ŕ Waw An NamusNous atteindrons donc le magnifique volcan de Waw An Namous .mercredi 8 novembre 2006 Carnet de bord de BucĂ©phale De Tmissah Ă Waw An Namus, Libye. Ciel bleu. TempĂ©ratures plus fraiches, 18° le matin, 30° l’après-midi. Aucuns soucis mĂ©caniques. Le renouvèlement de notre visas s’étant effectuĂ© sans problème et très rapidement, nous voila près Ă partir pour le grand sud libyen, qui nous fera parcourir 900 kilomètres de pistes et hors piste pour rejoindre le Volcan de Waw An Namous Waw-An-Namus et remonter vers le nord est Ă travers le massif d’Al Haruj Al Assawd. Mais avant de partir, nous avons eu la chance d’être invitĂ©s pendant quatre jours dans une grande famille de Sebah. Adel, un des fils Ă©tant transporteur, nous donne toutes les informations pour ce long pĂ©riple qui nous attend, et assure avec son mĂ©cano l’entretien de BucĂ©phale. HĂ©lène de son cotĂ© est littĂ©ralement enlevĂ©e par les femmes et les enfants de la famille. Nous vivrons ces quatre jours sĂ©parĂ©s pour nous retrouver que très tard le soir... Nous essaierons de faire un article plus complet sur la vie de famille en Libye un peu plus tard, Ă la suite d’autres rencontres. Tmissah Partis le 24 octobre de Tmissah, un petit village de 1000 habitants, nous ne croiserons au cours des douze jours suivants que deux groupes de touristes sur le trajet de Waw An Namus, tous aussi Ă©tonnĂ©s de nous trouver seul et sans guide. La première partie du trajet, de 300 kilomètres est une piste très bien marquĂ©e sud/sud-est et sans difficultĂ© pour BucĂ©phale. Nous atteindrons donc le magnifique volcan de Waw An Namous, après trois jours jalonnĂ©s de bivouacs solitaires. Complètement isolĂ©, ce volcan est spectaculaire par le cercle de cendres noires (pas de roches) de 10 kilomètres de diamètres qui l’entoure. Le gravir ( 547 mètres ) permet d’avoir une vision pĂ©riphĂ©rique incroyable. Trois petits lacs l’entourent. Nous voulions sortir notre kayak Ă cette occasion, mais les mouches et les moustiques concentrĂ©s lĂ , nous en empĂŞchèrent. Trois jours de contemplations, il faut bien le dire nous y Ă©tions seuls et c’est vraiment un privilège. Une petite dĂ©ception, nous ne verrons pas un seul oiseau. De lĂ , nous devions continuer pleine est pour rejoindre Kouffra, mais HĂ©lène n’étant pas rassurĂ©e par ce tronçon de 500 kilometres et Adel nous ayant dit qu’il Ă©tait vraiment hasardeux de le faire seul, nous optons pour une remontĂ©e nord-est vers Zillah Ă travers le massif d’Al-Harruj bien nommĂ© le noir (Al-Asawd). Par chance, en passant Waw El Kebir, nous abordons un poste militaire. Et si les Libyens Ă©vitent ces contrĂ´les, bien nous en a pris d’y passer car nous repartons de lĂ , avec le plein de gas-oil, quelques poulets et bananes pour plusieurs jours, gĂ©nĂ©reusement offert par le lieutenant. Les premiers 100 kilomètres suivants ont causĂ©s quelques angoisses Ă HĂ©lène car le nombre de traces Ă©taient très limitĂ©. Pas mal de hors piste et de passes non franchissables, crĂ©ent rapidement le stress, d’autant que les kilomètres s’Ă©grennent au ryhme de 3 ou 4 par heures. Mais le parcours que nous avions choisis est dĂ©crit dans livre de Gandini et nous retrouverons au abords du massif la bonne direction. Ensuite, imaginĂ© que nous traversions l’Islande du nord au sud et vous avez un bon comparatif, la glace exceptĂ©e ! C’est en effet 300 kilomètres de roches volcaniques qu’il faut escalader ou contourner. RĂ©gulièrement, nous trouvons quelques wadis de boue sĂ©chĂ©e beige. Al-Harudj Reposants pour la vue, ils nous font dire que cela doit ĂŞtre difficile de les traverser par jourde pluie. Changement de lune oblige, nous y avons droit toute la troisième nuit. Heureusement ce soir lĂ , nous avions pris certaines prĂ©cautions et dormions sur une butte qui le lendemain matin Ă©tait entourĂ©e de 10 centimètres d’eau…Rassurez-vous nous sommes passĂ©s sans soucis, le plus dĂ©sagrĂ©able Ă©tant que la tempĂ©rature avait chutĂ©e de 20° et que nous nous retrouvions habillĂ© comme en Islande de nos polaires. N’étant pas Ă©crivain, dĂ©crire tout cela est parfois difficile. Les photos vous donnerons une bonne vision de ces magnifiques paysages que nous avons traversĂ©s. Maintenant, si nous avons Ă©tĂ© seuls sur ce tronçon volcanique de 500 kilomètres, ne pensez pas Ă terrain vierge. A notre avis et compte tenu de ce que nous avons vu, il n’existe pas de terrain vierge. Les traces de vĂ©hicules ou de caravanes sont partout, mĂŞme dans des coins isolĂ©s de plusieurs centaines de kilomètres. Pour notre plaisir, personne n’y Ă©tait ces jours lĂ , BĂ©douins, libyens, militaires, exploitation pĂ©trolière, touristes, cela fait beaucoup de monde. «DĂ©couvreurs ? Non, nous explorons simplement chacun de nos bivouacs, toujours isolĂ©s et suivons les indications parfois rĂ©cupĂ©rĂ©s sur le net et dans nos guides. Ainsi, c’est un grand plaisir de trouver de belles gĂ©odes de quartz dans les massifs, des fossiles de nautiles, palourdes et huitres dans une grandes vallĂ©e sĂ©dimenteuse et encore mieux, un outil biface prĂ©historique poli par le temps dans le lit d’un oued...» Notre autonomie est suffisante pour 1000 kilomètres de pistes, le plein (gratuit) des militaires et la nourriture, ajoutaient Ă notre confort et nous permettaient de prendre notre temps. HĂ©lène durant ces jours, nous a fait un pain tous les trois jours, aussi bon qu’une boule de campagne de chez nous. Les poulets congelĂ©s ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s par elle-mĂŞme et accompagnĂ©s d’un Bordeaux sorti de la cachette. Eau chaude pour la douche et cinĂ©ma le jour de pluie, nous n’avons vraiment pas Ă©tĂ© malheureux ! |
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